Le sabot du cheval est une partie du cheval qui est très complèxe. Il agit en réalité comme un organe et assume certaines
fonctions d’une grande importance pour la santé et le bien-être du cheval. Il est donc très important d’en assurer
un bon fonctionnement……
Même si l’humain connait le cheval depuis des millénaires déjà, certaines découvertes liées à son anatomie sont relativement
récentes. Par exemple, il y a seulement 200 ans que Bracy Clark a découvert la fonction réelle du bourrelet périoplique.
Pourtant quelques millénaires passés, l’humain a décidé de placer des fers aux chevaux, et ce, sans même connaître
le fonctionnement du sabot ou encore être en mesure d’identifier les conséquences de cet acte sur les structures internes.
Transmise de génération en génération cette pratique se poursuit toujours aujourd’hui.
Mettre des fers ou encore mal entretenir les sabots des chevaux a des effets négatifs sur le physique du cheval et est même
à la base de plusieurs problèmes de boiterie tels: les fourbures, les naviculaires, les problèmes liés à la ligne blanche
ou encore à la muraille etc…Combinez ceci à des conditions environnementales qui ne sont pas naturelles pour le cheval
et vous pourriez écrire un livre sur toutes les maladies qui s’y rattachent.
Plusieurs connaissent très peu les fonctions réelles du sabot et ont de la difficulté à reconnaître la forme normale et naturelle
de celui-ci. Trop longtemps les propriétaires de chevaux ont fait confiance à d’autres (vétérinaires, forgerons…)pour
s’occuper des sabots de leurs montures. Cette confiance peut s’avérer matière à problème, spécialement lorsqu’on
regarde les livres et les textes, fondés sur les soins conventionnels. Dans ces textes, le lecteur voit des photos expliquant
l’anatomie du sabot…..et sur ce sabot…un fer. Pourtant, le fer ne fait pas partie de l’anatomie
du sabot! De plus, les auteurs expliquent les différents points en ce qui a trait à la conformation en utilisant des photos
où l’on peut voire des fers ou encore des talons hauts, des bulbes contractées…etc. Le sabot naturel n’a
pas du tout cet aspect. L’humain lui a donné cette forme, le cheval n’est pas né avec cette conformation.
À cause de la capacité d’adaptation du cheval et de son incroyable tolérance au mal, plusieurs problèmes passent inaperçus
jusqu’au moment où le système ne peut plus le prendre. Plusieurs signes démontrent ceci…la boiterie en est un
parmis tant d’autres. Les soins ‘conventionnels’: les drogues, les fers spéciaux, les injections dans
les jointures sont alors utilisés pour prolonger la vie du cheval de quelques années. Pourtant, tout ceci ne serait pas nécessaire
si les problèmes au niveau de la forme et de la fonction des sabots étaient bien identifiés.
En attendant, les chevaux continuent de souffrir en silence. Quelques-uns démontrent leur inconfort et leur mécontentement
et ils sont alors identifiés comme ‘mauvais’ ou encore ‘fous’.
La capacité d’adaptation du cheval est incroyable. En lui fournissant les bonnes conditions et les bons stimulus, le
cheval peut se guérir très rapidement. En étant ‘vrai’ à la nature réelle du cheval, on ne peut pas faire fausse
route.
LES STRUCTURES DU SABOT ET LEURS FONCTIONS
La sole
La sole est située en dessous du pied et est convexe à l’intérieur. Cette forme lui permet de resister aux pressions
(en plus de s’adapter parfaitement à la forme du dessous de l’os du pied qui a une forme concave en dessous).
La sole est formée de 33% d’eau. Elle est moins dure que la muraille. Toute comme celle-ci elle peut s’assécher.
La fourchette
La fourchette a une consistence élastique (un peu comme le caoutchou d’un pneu). Elle a la forme d’un V et sa
pointe est au 3/4 du pied. La fourchette protège le coussinet plantaire et agit de paire avec lui dans son rôle d’amortisseur.
Sous le poid du cheval, la fourchette prend de l’expansion au niveau des glômes (près des talons, qui eux, s’écartent
aussi sous le poid). Les 2/3 de la fourchette devrait toucher le sol. Malgré le fait que la fourchette contient 50% d’eau,
elle est très résistante.
La muraille
La muraille est constituée d’environ 25% d’eau. Elle est formée à partir du bourrelet périoplique et pousse 6
mm à 8 mm par mois, plus ou moins, dépendemment des stiumuli.
La muraille peut être divisée en trois parties: le périople (surface), la couche moyenne (couche intérieure renfermant les
pigments) et la couche lamellaire (couche profonde formées de tissus appelés ‘tissus kéraphylleux’).
Le tissu kéraphylleux
Ce tissu est très vascularisé. Il recouvre la partie intérieure de la muraille et la surface de l’os du pied (première
phalange). Il est formé d’une multitude de lames et rattache la muraille à l’os naviculaire, agissant comme un
Velcro. Ce tissu est produit au niveau du bourrelet coronaire (partie du bourrelet périoplique) de façon continue, au même
rythme que la pousse de la muraille. Il a pour fonction d’assurer la nutrition des différentes parties du pied.
Le tissu kéraphylleux rattaché à la surface de l’os du pied est appellé ‘chair feuilletée’ (chorion pariétal)
alors que le tissu rattaché au dessous de l’os et du coussinet plantaire est appellé ‘chair velouté’ (chorion
de la sole).
Le tissu kéraphylleux de la fourchette assure la nutrition et la croissance de la fourchette.
Les tendons et les ligaments
Les os du pied du cheval sont retenus ensemble par des ligaments (réenforcés sur les côtés).
Le tendon extenseur est situé à l’avant alors que le tendon perforant (fléchisseur) est situé à l’arrière. Le
fléchisseur est rattaché en dessous de l’os du pied et à l’os naviculaire. Le ‘perforé’ est rattaché
à la deuxième phalange.
Les fibro-cartilages
***Les fibro-cartilages (situés de chaque côté de l’os naviculaire) sont formés de tissus mous leur donnant une certaine
élasticité. Les ligaments rattachent les fibro-cartilages à l’os du pied, à la deuxième phanlange et la première phalange.
Il est donc réaliste de penser que lorsque les fibro-cartilages subissent des changements, ces changements ont des conséquences
sur les ligaments et les os s’y rattachant.
À cause de leur flexibilité, les fibro-cartilages sont facilement influencés par la muraille et les structures internes.
Les fers ou encore un sabot mal formé (causé par une trime conventionnelle) agissent directement sur les fibro-cartilages.
En observant attentivement, vous pouvez apprendre à voir la position des fibro-cartilages. Sur la photo ci-dessous, vous
pouvez apercevoir un sabot trimmé de la façon conventionnelle (droite) et un sabot trimmé avec une trime naturelle (gauche).
Cette photo démontre un cas sévère de talons trop haut. C’est une vue arrière des sabots avant. Ce petit cheval avait
aussi fait une fourbure et il était gardé à l’intérieur à cause de ces problèmes de santé: fourbure et ‘heaves’
et il était très médicamenté. Aujourd’hui, à l’âge de 17 ans, il est en pleine santé et plein d’énergie.
Il ne prend plus de médicament depuis qu’il a commencé le ‘programme’ (transition au naturel).
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